Dispositifs de stockage d’eau potable dans les établissements sensibles
Depuis 2018, l’Office de l’Eau a impulsé, avec l’appui de l’ARS, la mise en place de systèmes alternatifs de stockage d’eau potable dans les établissements dits « sensibles » afin de leur garantir un accès continu à l’eau potable. Destinés initialement aux établissements de santé médicaux et paramédicaux, aux établissements scolaires et aux services départementaux d’incendie et de secours (SDIS), cet accompagnement technique et financier a été étendu en 2022 aux établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et aux collectivités/intercommunalités souhaitant sécuriser leurs bâtiments publics stratégiques.
La carte suivante présente l’état d’avancement au 11 septembre 2023 des accompagnements réalisés par l’Office de l’Eau :
Par ailleurs, pour faire face à l’épidémie de COVID-19 et à la crise de l’eau, l’État, la Région, l’ARS et l’Office de l’Eau se sont associés en 2020 pour lancer un appel à projet (AAP) à destination des établissements scolaires du primaire. La vocation de ce dernier était d’équiper de citernes tampons 172 écoles de l’archipel. Les établissements à accompagner ont été répartis de manière coordonnée entre les différents financeurs.
En 2023, la Région a étendu le déploiement des citernes tampons aux lycées (publics et privés) de l’archipel. La carte suivante présente l’état d’avancement de l’installation de ces dispositifs de stockage au 19 décembre 2023 :
En plus de palier les coupures d’eau récurrentes sur le territoire, les dispositifs de stockage d’eau potable ont également pu démontrer leur efficacité suite aux passages des tempêtes tropicales Fiona (2022) et Philippe (2023) ainsi qu’après l’ouragan Tammy (2023), puisqu’ils ont permis de continuer à alimenter les établissements équipés alors même que la distribution en eau potable était perturbée, voire interrompue sur de nombreux territoires.
Ces évènements météorologiques exceptionnels impactent en effet grandement la production d’eau potable, en occasionnant notamment :
- des obstructions des prises d’eau en rivière, ce qui a des répercussions sur les volumes d’eau brute alimentant les UPEP ;
- une forte turbidité de l’eau, que les UPEP ne sont pas en capacité de traiter ;
- des dysfonctionnements électriques, qui peuvent provoquer des pannes au niveau des ouvrages de production ;
- des crues, qui peuvent impacter significativement les ouvrages d’art et provoquer la rupture de certaines canalisations.
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