Description
Certaines sources dites « de bord de route » ne sont pas destinées à l’AEP et ne font donc l’objet d’aucun traitement ni contrôle sanitaire. Cependant, une partie de la population utilise l’eau de ces sources pour sa consommation ou à des fins domestiques, notamment en raison de leur valeur historique et patrimoniale forte, ou à cause des difficultés de distribution d’eau potable que connaît le territoire.
L’ARS s’intéresse depuis plusieurs années à cette problématique. Avec le concours du BRGM, un travail de recensement a déjà permis d’identifier 85 de ces sources sur le territoire. Des campagnes préliminaires de prélèvements ont été réalisées sur certaines d’entre elles, ce qui a permis de mettre en évidence des niveaux inquiétants de contamination vis-à-vis des paramètres bactériologiques, des nitrates et des pesticides (dont notamment la chlordécone, pour laquelle des dépassements jusqu’à 200 fois la norme ont pu être constatés). Au vu des taux de contamination qui ont pu être identifiés, il est demandé à la population de ne pas consommer ces eaux.
Les maires des communes concernées ont été informés de la situation par l’autorité sanitaire, qui leur a demandé de prendre des mesures nécessaires pour avertir la population.
Dans le but de compléter les connaissances sur ces sources, le BRGM a travaillé, en collaboration avec l’ARS et l’Office de l’Eau, sur une étude visant à mieux caractériser les sources non AEP les plus fréquentées. Cette mission a permis notamment la caractérisation de 24 sources identifiées comme prioritaires. Tout cela devrait aboutir à la proposition d’un protocole de suivi adapté, mais surtout à une large campagne de communication auprès de la population sur les produits rencontrés et les risques encourus.
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